QUITO ET TRANSFERT AU BRESIL
Nous avons quitté Mancora il y a peu de temps, il nous faudra vingt-quatre heures et un changement de bus pour rejoindre Quito, la capitale de l’Equateur. Après avoir mangé le plateau-repas que la steward nous a donné, nous fermons le rideau du parebrise et nous endormons. Cela ne sera que de courte durée ; nous sommes réveillés pour le passage de la frontière. Nous descendons du bus et faisons la queue pour recevoir nos deux tampons : la sortie du Pérou et l’entrée en Equateur. Comme partout, ces formalités prennent du temps et nous attendons presqu’une heure avant de pouvoir remonter dans le bus. Nous rejoignons alors nos sièges bien confortables (nous sommes en classe Cama cette fois-ci) et replongeons dans nos rêves. Quelques dizaines de minutes plus tard, nous en sommes arrachés par les lumières qui se rallument et la steward criant le nom de plusieurs passagers. Xavier entend le sien et doit descendre du bus. Nous ne nous inquiétons de rien, cela fait certainement partie du passage de frontière. Le temps passe et Xavier ne remonte pas. Au contraire, d’autres passagers doivent descendre.
Il y a longtemps, nous avions entendu l’histoire d’un voyageur n’ayant pas contrôler son sac à dos au moment de le mettre en soute. Quelqu’un de malintentionné avait déposé de la drogue à l’intérieur sans que personne ne le remarque. Au moment de passer la frontière, des chiens ont repéré le paquet et il a ainsi eu de gros ennuis. En fait, il est parti tout droit en prison alors qu’il était innocent. Ça ne plaisante pas dans ces pays.
Je me rappelle cette histoire à ce moment-là et je me mords les doigts d’avoir laissé nos deux sacs à l’office de la compagnie de bus à Mancora et de ne pas les avoir vérifiés avant de les déposer dans la soute. J’espère qu’il ne relève rien de la sorte mais après vingt minutes d’attente, je décide de le rejoindre pour voir ce qu’il s’y passe et voir si tout va bien pour Xavier. Tous les passagers attendent bêtement au froid à côté d’un policier et son chien. Le type demande au hasard à la Steward d’appeler les passagers de certains sacs pour voir à quoi ils ressemblent. Peut-être espère-t-il trouver quelqu’un de louche et ainsi mettre la main sur quelques produits illicites. Il ferait mieux de monter dans le bus et de désigner lui-même les passagers car finalement, il ne fait qu’embêter tout le monde à ne tomber que sur de pauvres touristes innocents. D’autant plus que s’il cherchait des gens potentiellement louches, il y en avait d’autres à l’étage… ! Après avoir été bloqués une heure sur le bord de la route, nous pouvons finalement repartir sans problème. Nous reprenons le cours de notre nuit et serons réveillés le lendemain matin à l’heure du petit-déjeuner.
Nous changeons de bus à Guayaquil afin de poursuivre notre périple jusqu’à Quito. Cette fois-ci, nous avons les deux premiers sièges à l’avant du bus et profitons d’une vue panoramique sur la route. Nous sommes enchantés par le paysage que nous découvrons. Après la pause de midi, nous traversons des plantations de bananiers sur plusieurs dizaines de kilomètres. Ces plantations forment une haie de gauche et de droite. Ils sont immenses et magnifiques. Ça me rappelle le bananier qu’on avait à la maison avant que notre chat décide d’y creuser des trous. Ici, ils sont par milliers et d’énormes grappes de bananes attendent d’être récoltées. On a hâte de revenir visiter ce pays, si on en a l’occasion, à la fin de notre voyage.
Nous arrivons au terminal de bus de Quito en début de soirée. Il est si grand et moderne qu’on dirait presque un aéroport miniature. Nous allons directement au centre d’informations touristiques se renseigner sur le coin. Le terminal se trouve assez loin du centre-ville et aucun bus ne part de là-bas pour aller à l’aéroport ; il faut nécessairement repasser par le terminal. L’idéal serait alors de trouver un logement dans le coin afin de gagner du temps demain matin. Le gars de l’information nous dit que ce quartier n’est pas le plus fréquentable de la ville et qu’il n’y a pas beaucoup de logement. Il nous indique tout de même un hôtel non loin de là. Après l’avoir remercié de ses informations, nous nous y dirigeons. Nous sommes scotchés par l’inflation du prix des nuitées. Nous paierons quarante francs la nuit alors que nous nous étions habitués à n’en payer que douze. Ça fait mal, mais il n’y pas d’autre choix. La chambre nous convient et fera l’affaire pour une nuit de transition. Nous sortons manger dans un restaurant chifa bon marché, déjà (ou encore) ouvert à cette heure-là. Nous nous arrêtons également dans une supérette faire quelques achats pour notre petit-déjeuner de demain matin et rentrons à l’hôtel.
Transfer à l’aéroport :
Ce matin, nous partons avec une heure d’avance sur le programme afin d’être sûrs d’arriver à l’aéroport à temps. Nous repassons au terminal et trouvons notre bus. L’aéroport étant également assez excentré de la ville, il nous faudra plus de deux heures pour le rejoindre. Nous traversons les quartiers pauvres de Quito, puis le centre-ville. Nous découvrons un style de vie assez proche de celui découvert au Pérou bien qu’ici, tout soit plus moderne et technologique. On retrouve des panneaux publicitaires électroniques, des grandes marques de chez nous, des grands centres commerciaux, des belles voitures récentes, etc… ! L’Equateur est certes plus développé que le Pérou mais cette capitale nous ramène déjà à l’idée de la modernité et du confort européen.
Nous découvrons un aéroport petit et également bien moderne. Nous sommes largement en avance sur l’heure de départ de notre avion et nous installons à la table d’un restaurant pour bouquiner en attendant. Nous prendrons notre dîner à ce même endroit avant de rejoindre la porte d’embarcation.
Il nous faudra vingt-quatre heures de voyage en avion pour rejoindre Sao Luis au Nord-Est du Brésil. Notre itinéraire fait même rire le gars présent au guichet du check-in tellement il est improbable. En effet, nous passerons par le Panama en Amérique Centrale, puis aurons une escale à Sao Paulo au Sud du Brésil avant de rejoindre Rio de Janeiro où nous prendrons notre dernier avion pour aller à Sao Luis.
Le voyage sera long et fatigant mais nous sommes très heureux de démarrer un nouveau chapitre dans ce voyage.